Des vents violents et des pluies diluviennes se sont abattues vendredi 24 septembre sur la région métropolitaine de Port-au-Prince. Selon la protection civile haïtienne, trois adultes et deux enfants auraient trouvé la mort au cours de cette tempête qualifiée d’ « imprévisible », pour laquelle aucune alerte n’avait été émise. Le bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (UN-OCHA) estime à 2000 le nombre de tentes endommagées ou détruites dans les camps de réfugiés de la capitale. En Haïti, 1,3 millions de sinistrés du séisme du 12 janvier vivent encore dans près de 1300 camps et sont donc particulièrement exposés aux aléas climatiques et aux risques cycloniques. Anticipée depuis plusieurs mois, la réponse humanitaire se veut mieux préparée que lors des cyclones de 2008 : coordonnés par l’UN-OCHA et la Direction de la protection civile, les secours s’organisent avec l’aide du PAM (Programme alimentaire mondial), de l’UNICEF, de l’OIM (Organisation Internationale des Migrations) et de la Croix-Rouge.
Présent en Haïti depuis mi-janvier, Electriciens sans frontières a vu son camp de base totalement détruit par la tempête de vendredi et notamment par les arbres qui se sont effondrés sur les tentes de nos bénévoles. Malgré ce coup très dur à sa logistique, notre association va poursuivre l’implantation de lampadaires photovoltaïques dans les camps de réfugiés démarrée mi août, afin de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de sécurité dans les camps. Electriciens sans frontières a, en effet, engagé un vaste projet « lampadaires photovoltaïques » au bénéfice de 70 000 sinistrés. Grâce au soutien financier de la Fondation de France, de l’ADEME, du Conseil régional de Martinique et d’Europe Tiers Monde, 350 lampadaires photovoltaïques vont être installés et 4000 lampes solaires portables distribuées dans une quarantaine de camps des communes de Port-au-Prince, Carrefour et Léogâne.