Bourses scolaires
Lors de la mission de septembre 2011 à Hué (Vietnam) nous avions adopté le principe de la mise en place d’aide à la scolarisation d’enfants issus de familles défavorisées. (Voir CR du 29 novembre 2011)
Plutôt que des parrainages individuels – un parrain ou marraine, un enfant – nous avons choisi un parrainage collectif : un groupe d’adhérents de l’Afeps-Bretagne prend en charge les frais de scolarité des enfants par le versement d’un don de 100 à 200 euros par adhérent, selon le niveau scolaire choisi. Le complément, si les dons sont insuffisants, sera financé par la trésorerie de l’Afeps.
Nous nous sommes engagés à aider 22 enfants, dont le plus jeune est au jardin d’enfants, le plus âgé est en 1ère année de faculté d’économie. La durée de notre engagement (et de celui des donateurs) est de 3 ans (lycée), 4 ans (collège) ou 5 ans (primaire) selon le cycle scolaire suivi.
Nous soutenons 8 enfants du primaire, 10 enfants au collège et 2 au lycée.
Ces enfants sont issus de familles pauvres de la ville de Hué ou de la proche campagne. Le revenu moyen de la famille est d’environ 80 euros/mois lorsque les deux parents travaillent. Les professions les plus représentées sont les pêcheurs, les journaliers agricoles, les manœuvres du bâtiment, les conducteurs de cyclo-pousse, les vendeurs ambulants (nouilles, billets de loterie). Plusieurs enfants vivent dans des familles mono-parentales suite surtout au décès d’un des parents.
L’habitat est modeste, la maison de taille réduite (entre 25 et 50 m2 maximum) pour des familles de 3 à 6 personnes. Presque toutes les maisons sont en « agglo » avec des toits en tôle ondulée : le gouvernement fournit une partie des matériaux pour une construction en dur pour ces anciens sampaniers ( famille vivant sur l’eau dans des sampans). Souvent ces habitations n’ont ni portes ni fenêtres, les revenus du foyer ne permettant pas leur achat avant le remboursement du crédit qui a servi à la construction de la maison.
Le mobilier est très réduit, même si toutes les familles ont une télévision et un ventilateur. Les plus « riches » ont une motobike, la plupart un ou deux vélos.
C’est notre partenaire à Hué, l’ONG vietnamienne OGCDC qui nous a proposé les enfants à aider et qui nous fera un compte-rendu régulier de la scolarité des enfants et des événements familiaux ou personnels pouvant survenir.
Financement de repas.
Nous avions été sollicité, en septembre dernier, pour une éventuelle prise en charge des repas de midi pour des élèves pauvres en terminale au lycée de Quê Son, bourgade à 60 km au sud-est de Da Nang. Il s’agit d’une région particulièrement pauvre et certains enfants, habitant à une dizaine de kilomètres du lycée, n’avaient pas la possibilité de rentrer manger chez eux à midi, ni les moyens de manger dans les petits restaurants/cantines alentours, comme leurs camarades plus fortunés. Ils se contentaient d’un repas froid, pour l’essentiel un bol de riz.
Nous avions donné notre accord de principe et demandé que chacun participe selon ses moyens à la mise en place de ces repas :
- le lycée a aménagé un espace couvert pour que ces élèves puissent déjeuner à l’abri du soleil ou de la pluie et se reposer avant la reprise des cours de l’après-midi. L’administration a fourni tables, chaises, bols et baguettes.
- des mères d’élèves font la cuisine bénévolement.
- le coût d’un repas est de 12 000 dongs vietnamiens (45 centimes d’euros) : les parents prennent en charge 2 000 dongs, l’Afeps les 10 000 dongs restants.
- un contrôle qualité des repas est assuré par un représentant des enseignants, un des familles et un délégué de la Croix-Rouge locale !
40 élèves (24 filles et 16 garçons) répartis dans les cinq classes de terminale du lycée bénéficient de ces repas. Ils sont tous issus de familles pauvres et en situation familiale difficile ( parents malades ou handicapés, familles mono-parentale, familles nombreuses etc …).
( le problème du repas de midi ne se pose que pour les terminales car les cours ont lieu le matin et l’après-midi ; pour les autres classes les cours sont donnés soit le matin soit le soir ).
Le suivi de cette action est assuré localement par une vietnamienne qui est aussi notre interprète lors de nos missions à Hué.